Fabien ROUSSEL à la reconquête des coeurs et des têtes

 

A cinq mois de la présidentielle le panorama politique n’incite pas vraiment à l’euphorie. Ce n’est pas tant l’intrusion d’un trublion à l’ultra-droite, fortement promu par des médias très complaisants que la politique très à droite accentuée par un gouvernement issu du précédent et dans lequel figurent des ministres socialistes et verts confondus dans un ensemble au service du libéralisme parfaitement assumé.

 

Voilà qui concourt à la confusion et à la perte de confiance d’une forte partie de l’électorat de gauche, qui se traduit aussi dans l’abstention massive des couches populaires ces dernières années.

 

Ce libéralisme se réjouit de l’explosion des profits (et de la bourse) pour les très riches tout en feignant d’ignorer l’explosion des colères populaires déjà exposées aux inégalités, à la pauvreté, à la précarité, à l’angoisse du lendemain, éprouvant un sentiment d’injustice devenu insupportable face aux prix de l’énergie mais aussi des produits de première nécessité.

 

Tandis que s’étale une richesse insolente que s’approprie le capital alors qu’elle est créee par le travail de celles et ceux dont les salaires et les revenus ne suivent pas l’inflation et ne permettent plus de vivre dignement à des millions de familles proches ou en-dessous du seuil de pauvreté (2032 euros/mois en 2020 pour un couple avec 2 enfants)

 

D’où la place que prennent les questions du pouvoir d’achat, de l’augmentation des salaires et des retraites, du temps de travail, des inégalités de salaires femmes-hommes, de la sécurité d’emploi ou de formation et de revenu ainsi que son financement qui en garantisse l’accès à tous les jeunes dès la fin de leur scolarité.

 

Fabien Roussel propose “… qu’il n’y ait pas une seule pension en-dessous de 1200 euros nets pour celles et ceux qui ont une carrière complète, qu’il n’y ait pas un seul salaire en-dessous de 1800 euros bruts”, “une augmentation de tous les salaires pour rattraper la hausse des prix” ainsi que  “l’égalité salariale femmes-hommes”.

 

On le sait, Macron “soigne” les jeunes avec une allocation pour les 16-25 ans pendant 9 à 18 mois de…500 euros par mois maximum, juste à la veille de la présidentielle ! Il “soigne” aussi notre système de retraites qu’il veut effacer de nos conquêtes sociales en prolongeant la durée du travail pour une retraite moindre ! Et en incitant celles et ceux qui le pourront à confier aux banques privées leur épargne pour “améliorer” leur pension ? Idem pour les retraites complémentaires qui augmenteront moins que l’inflation suite à un vote récent que n’ont pas suivi la CGT, FO et la CFE-CGC.

 

A noter que les 5 candidats LR à la présidentielle sont d’accord sur tout et, notamment, ils veulent fixer l’âge légal de la retraite à 65 ans. On s’en souviendra.

 

Comme Macron ils sont impuissants -et pour cause- devant la fraude fiscale à grande échelle révélée récemment par les Pandora Papers et qui atteint 9 730 milliards d’euros qui ne vont pas à la lutte contre la faim dans le monde, aux investissements contre le réchauffement climatique, ni aux salaires. En France on négocie avec les fraudeurs fiscaux décelés en application d’une loi de fin 2018, pour réduire leurs amendes afin de leur éviter des poursuites judiciaires.

 

Le candidat communiste Fabien Roussel propose que “les banques qui facilitent l’évasion fiscale et y font des bénéfices soient nationalisées ou fermées et que les pays de l’UE Belgique, Irlande, Pays-Bas, Luxembourg soient reconnus comme paradis fiscaux !

 

Et pendant ce temps là, dans le Var…

 

La droite et tous ses élus.es régionaux se réjouissent de la privatisation du TER sur la ligne Marseille-Toulon-Nice, au profit de Transdev qu’elle prétend meilleur gestionnaire que la SNCF selon les projets libéraux de dépeçage en cours de nos services publics.

 

A Saint-Raphaël, les maires du Var, autour d’Hubert Falco à défaut d’un bilan positif de leurs résultats et du  respect de la loi SRU, ont adopté une nième résolution contre la dite loi qui impose aux communes la construction de 25% de logements sociaux, justifiant leur opposition au nom de critères économiques (le coût du foncier) qui masquent leur volonté politique d’écarter du droit au logement pour tous, les populations les plus fragiles aux ressources modestes. Ils préfèrent répondre aux investisseurs qui ciblent les catégories les plus solvables.

 

Ils ne reconnaîtront jamais qu’ils font de la ségrégation sociale. C’est au nom de la “bonne gestion” qu’ils veulent éviter de consacrer des terrains littoraux à des catégories sociales qui peuvent très bien se loger ailleurs. Pardi !

 

Ils n’ont pas eu un mot sur les expulsions de locataires jusqu’au 31 octobre, comme ce fut le cas à la cité Berthe de La Seyne malgré l’intervention de la section du Pcf et de sa secrétaire Céline Ivaldi qui avait mobilisé une vingtaine de personnes rassemblées devant l’appartement d’une locataire de 60 ans, veuve, ne touchant que le RSA, 400 euros et devant verser 500 euros d’indemnité d’occupation depuis le décès de son mari titulaire du bail ?!

 

Un compromis a été obtenu avec un représentant du préfet qui s’est engagé à payer 15 jours d’hôtel à cette victime d’une injustice sociale manifeste, et à passer le suivi aux services sociaux en vue d’un relogement ! Mais alors pourquoi l’avoir expulsée alors que THM gère désormais l’ensemble du parc social ? A la rigueur un transfert dans un autre logement social  moins cher ? Ils n’y pensent pas : leurs critères, c’est “pas de pitié pour les pauvres, c’est leur faute” !

 

Le délégué départemental de la fondation Abbé Pierre, Jean-Paul Jambon a qualifié publiquement cette expulsion d'”un drame et ça ne résoud pas les problèmes” qu’il met au compte de la cherté des loyers dans le Var, des situations précaires qui laissent souvent des femmes aux ressources très faibles ne plus pouvoir gérer des revenus squelettiques ni faire appel à des aides, voire des droits possibles…au-devant desquelles il faut aller avant de les juger puis de les expulser.

 

A Saint-Tropez aussi il y a des conflits d’intérêts mais cette fois entre riches et même ultras riches, c’est beaucoup moins grave. On assiste à des règlements de comptes devant les tribunaux où se révèlent des pratiques concernant l’entretien de somptueux parcs privés où les prestations de services et le travail dissimulé, l’absence de facturations ont fini par se savoir. Comme quoi, entre gens de “la haute société”, mesurée à l’aune de la valeur du patrimoine, on peut se déchirer en tombant le masque. Il n’y a plus d’amis quand les intérêts particuliers sont en jeu.

 

Un projet révolutionnaire pour booster la gauche

 

Pour le candidat commmuniste il ne s’agit pas de se contenter de peser dans le débat, au demeurant nauséabond à bien des égards, mais de mettre en cause le système capitaliste lui-même.

 

Et donc tous.tes les dirigeants politiques promoteurs.trices et responsables du mode d’extraction, de production et de consommation, de l’état très préoccupant de la planète par  le réchauffement climatique qui s’ensuit ainsi que des inégalités sociales qui se perpétuent au seul profit d’une minorité d’actionnaires. Ils affichent des résultats financiers considérables et en temps de crise, pendant que l’immense majorité des peuples voient leur pouvoir d’achat se dégrader de même que les conditions de vie sur terre.

 

Comment pourrait-on faire confiance à celles et ceux qui prônent la poursuite des mêmes politiques libérales en nous faisant des promesses qu’ils ne tiendront pas plus demain qu’hier.

Ils entendent peser sur l’opinion publique, faute de perspective progressiste supposée si l’on en croit les commentateurs et les sondages à répétition intéressés par le statu quo et le découragement d’un électorat de gauche déçu par les reculs d’une gauche renonçant à la lutte des classes pour le social-libéralisme et la collaboration des classes !

 

C’est dans les luttes au quotidien que se forgera une perspective claire et audacieuse de la transition sociale et écologique répondant aux aspirations populaires.  Ainsi les victimes du libéralisme- en-marche-arrière retrouveront la confiance en elles-mêmes, en leur propre force et en un avenir de progrès.

 

C’est sous le signe de “la reconquête des coeurs et des têtes” que Fabien Roussel place sa candidature qui représente un réel espoir pour peu que les citoyens.es s’en emparent et s’impliquent dans les comités-des-jours-heureux.

 

 

René Fredon

 

 

 

Fabien ROUSSEL à la reconquête des coeurs et des têtes..