Municipales 2026/TOULON :  ,BONNUS allume le feu

Le sénateur LR du Var, vice-président du conseil départemental, Michel Bonnus vient de déclarer qu’il serait candidat aux municipales de 2026. Le quotidien Var Matin lui a consacré une page le 26-9-24 qui a suscité une très vive réaction de la maire de Toulon Josée Massi dès le lendemain dans les mêmes colonnes.

Bonnus dit «espérer son feu vert». Il veut seulement «l’aider à finir son mandat…« Quelle sollicitude ?

Particulièrement choquée par le fait qu’elle n’a jamais cautionné cette candidature, contrairement à ce qui est dit dans le texte du sénateur la maire, très remontée, a réagi au quart de tour, expliquant que, fidèle à son prédécesseur Hubert Falco, elle considère que « son retour est encore possible à l’issue de  la procédure en cassation. C’est ma conception de la fidélité et de la loyauté ». A bon entendeur, salut ! Quitte à fermer les yeux sur ce qui a été jugé…avec mort d’homme tout de même.

 

Rappelons qu’H. Falco -l’homme fort du Var après l’ère Arreckx- a été condamné en appel, le 14 mai 2024, dans « l’affaire du frigo » pour recel de détournement de fonds publics, à 18 mois de prison avec sursis, 5 ans d’inéligibilité et 30 000 euros d’amende. Dans la foulée, Marc Giraud que H.Falco avait choisi comme successeur à la présidence du conseil départemental, a écopé de 12 mois de prison avec sursis, 5 ans d’inéligibilité et 15 000 euros d’amende.

La guerre des chefs LR

A sa réélection en mars 22,  Macron avait rallié nombre de cadres LR à sa cause,              particulièrement en Provence où le RN avait pris du poids au détriment de l’ex-UMP dont une partie des cadres devenus LR lorgnait vers l’extrême-droite, l’autre vers Macron. Ciotti qui était   président national LR vient de quitter son parti. Il est toujours président du conseil départemental des Alpes maritimes et a choisi de se tourner vers le RN, entraînant une partie minoritaire des cadres. Le RN ayant absorbé une forte partie de l’électorat de droite dans nos départements plus qu’ailleurs..

Les poids lourds Muselier, Estrsosi, Falco et nombre de leurs adhérents choisissaient, eux, le   camp présidentiel, comme un certain nombre de cadres et élus socialistes dont quelques-uns furent appelés au gouvernement du stratège « ni de droite ni de gauche »?

 M. Bonnus qui doit tout à Falco, est resté LR et a pris ses distances avec ses anciens amis qui ont choisi  Macron, de même J-L Masson qui a remplacé Giraud . La roue tourne. Tandis que Macron a choisi un 1er ministre LR et des ministres LR parmi les plus conservateurs.

C’est dans ce contexte de recomposition à droite que LR risque de perdre encore ce qui leur reste de leur domination au profit du RN.

Macron, en nommant Barnier, 1er ministre et l’ensemble d’un gouvernement encore plus à droite, leur a tendu une perche pour faire face à une situation inquiétante en évitant la censure du RN qu’il avait dû rassurer et qui tient Barnier à sa discrétion.

Il reste à la gauche de barrer la route au FN/RN. Toulon en a fait l’expérience de 1995 à 2002, elle fut une débauche de corruption et de scandales divers, sous la houlette du couple Le Chevallier.

Ce qui appelle, me semble-t-il, une liste progressiste -donc allergique à l’extrême droite- très élargie pour y parvenir, avec un projet construit et adopté par les Toulonnais(es), partis syndicats, mouvements, associations compris, qui veulent sortir leur ville des mains des affairistes et des multinationales, pour changer de cap et de méthode.

Priorité aux services publics, santé et éducation nationale notamment, transparence et proximité avec la population, les associations de toutes natures, les partenaires sociaux, culturels, sportifs…ceux du tissu économique, des transports (1), du logement social, du handicap…ce n’est qu’une esquisse spontanée et toute personnelle.

Une campagne qui ne commence pas par la désignation d’un leader auto-proclamé qui sort ses titres et médailles, en évitant bien sûr les zones d’ombre qui masquent les ambitions personnelles et rien d’autre. Ce qui n’est pas le cas de tous les candidats.es

A suivre

René Fredon

 

(1) A propos de transports, les TER sont en train…à partir du 15 décembre, d’être bradés aux filiales privées, à travers la S.A SNCF-Voyageurs,  au risque de remettre en cause les conditions de travail et et de sécurité pour les voyageurs. CGT, Unsa, Sud, CFDT dénoncent la libéralisation du rail

http://jcautran.free.fr/archives_familiales/elections/cantonales/2021/var_matin_2021_05_16_bonnus_pave_dans_le_var.pdf

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/221221/regionales-et-departementales-revelations-sur-de-faux-electeurs-toulon

(la carrière de M. Bonnus)

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