C’est plus fort qu’eux !
Ainsi, Le Monde titre son tout récent numéro « Droits de douane : les États-Unis et la Chine se renvoient la balle… » comme si la Chine était coresponsable de la panique qui secoue la planète depuis l’arrivée au pouvoir de Trump. La Chine était-elle consentante ?? Nullement.
Mais c’est précisément parce que Trump n’a rien demandé à personne et qu’il a fixé tout seul les tarifs qu’il comptait imposer à chacun des pays, ce qu’il voulait percevoir et avant, il entendait s’annexer des territoires, des terres
Riche, le canal du Panama, le Canada, le Groenland, la bande de Gaza qu’il veut
Interdire aux Palestiniens pour en faire une petite Californie ou Floride.
Le tout étant bien entendu qu’il valait mieux accepter rapidement, faute de quoi les E.-U avaient de quoi faire plier les « résistants » qui tenaient juste à ne pas subir la domination et le chantage à la guerre qui a laissé beaucoup de traces au 20ᵉ siècle. Et pas mal au 21ᵉ…
Évidemment, face à la Chine, Trump fait preuve de prudence, il a à qui parler en termes de croissance économiques et de capacités de défense. Ainsi qu’avec la Russie qui devait signer la paix en huit jours ?
Il jouait la carte Poutine et voulait lâcher l’Ukraine dont il est toujours le représentant, il n’obtint pas les terres « riches ». Pas encore. L’empereur américain d’extrême-droite veut conserver le leadership de la production, de la consommation et de la finance, ce serait faire tourner à l’envers la roue du progrès social, républicain et démocratique. Et aller dans le sens des aspirations populaires de liberté, d’égalité, de fraternité.
La crise du capitalisme est très inquiétante, Trump l’accélère et provoque aussi la colère aux E.-U et dans la plupart des pays où on craint le pire de la part d’un tel ultranationaliste qui incarne le pouvoir des milliardaires.
Il veut alléger les E.-U de dépenses en Ukraine pour les transférer sur les européens déjà en grandes difficultés pour réduire leur endettement et leurs investissements nécessaires que supporteront leurs peuples pour alimenter les profits de quelques-uns qui devront « réduire leurs dépenses sociales dont la France n’a pas à être fière » comme le dit si bien Christian Martin président du MEDEF.
La cheffe d’extrême-droite du gouvernement d’Italie, Giorgia Méloni, a rencontré jeudi 17,Trump, avant la présidente de la conférence européenne. Elle a abondé dans son sens, l’Italie étant le second État exportateur d’Europe derrière l’Allemagne. Les autres partis néo-fascistes d’Europe-dont le RN constituent les soutiens de Trump de longue date, même s’il arrive qu’il les embarrasse, comme pour soutenir, du bout des lèvres, le peuple d’Ukraine lâché par Trump au profit de Poutine soutenu aussi par le RN avant l’invasion.
En France et dans de nombreux pays, une partie de la classe capitaliste n’apprécie pas l’initiative de Trump qui n’est mandaté que par lui-même. Serait-ce une avancée démocratique ?
Il menace d’utiliser sa force militaire, quitte à générer des réactions à la hauteur de la provocation historique dont nous sommes les témoins et, pour une forte majorité, à coup sûr, des victimes et des risques très élevés de guerre mondiale.
Encore faudrait-il qu’ils se dressent contre un tel danger pour faire respecter tous les peuples, tous souverains, et pas seulement négocier » le niveau de la liberté du renard dans le poulailler libre ?
La gauche et les écologistes, LFI gagneraient en puissance et en popularité de contribuer à la mobilisation la plus large qui ne peut qu’accélérer le rythme des reculs sociaux que Trump et ses néo-fascistes veulent imposer au monde : balayer le monde multipolaire en train de se construire et qui affole les ultra-conservateurs qui en préfèrent les commandes et ne veulent pas les quitter.
Pour que rien ne change et que les acquis soient bien protégés. Ne laissons pas banaliser ce qui n’a que trop duré. Trump va bien au RN : le mensonge permanent. Les condamnations récentes pour détournements d’argent public… près de 20 ans d’instruction étirée ! Un appel de plus : les juges sont« politisés »(sic) : « on n’est plus coupables ». Non, les juges vont revoter.
René Fredon