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COGOLIN 

Lansade le sulfureux maire (Reconquête) quitte la polique, dit-il

 

Tout récemment je citais les ennuis judiciaires en cours de trois maires : deux d’extrême-droite, D. Rachline de Fréjus pour plusieurs chefs graves d’accusation portant sur la gestion de sa commune, M-E Lansade pour prise illégale d’intérêt dans le cadre public et l’ex-maire de droite de Sanary débarqué de sa fonction, inéligible et qui continue d’interférer et de venir en mairie !

Chaque chose en son temps. Une pleine page de VM du 18-7-24 nous apprend que cet homme d’affaires dans l’immobilier, touche à tout, à la justice aux trousses et c’est sérieux. Il a été mis en examen en juillet 2021 pour  prise illégale d’intérêts dans l’attribution du marché de l’aménagement du Port de Cogolin, vaste espace sur le bord de mer avec en plus un « abus de faiblesse» sur un vendeur de sa maison avec des problèmes de santé:  il lui a imposé une procuration qui fait problème. Nul n’en sera vraiment surpris.

Comme quoi l’extrême-droite et les affaires ont quelques affinités infiniment plus fortes que la situation des mal-logés et le pouvoir d’achat des salariés tellement plus nombreux. Et ils arrivent à faire croire le contraire.

Ce mardi donc il avait convoqué la presse, non pas pour parler de ses déboires judiciaires mais pour dire toute sa déception de la raclée de Zémmour  et la guerre fratricide avec le RN qui ne voulait pas d’alliance parce que ce sont des voix perdues au 1er tour. Bref, Lansade n’a pas apprécié, il aurait préféré que des voix encore plus radicales élisent quelques militants de choc en plus.

Il est aussi proche de Marion Maréchal qui avait glissé vers Zemmour puis elle vient de le quitter avec pertes et fracas pour retrouver le bercail. Il n’a pas digéré la débâcle aux Européennes et aux législatives.

Il avait déjà fait son cinéma en quittant le FN en 2017 qu’il estimait «une machine à perdre, avec son programme économique “délirant” fruit d’une dérive “gauchisante”. Il trouve toujours un moyen de s’éloigner du pouvoir…»! A peine élu en 2014,  il sortait ses griffes de néo-fasciste assumé : il expulse un camp de Roms avec les tracto-pelles de la ville , il veut donner le nom de Maurice Barrès, né en 1862, député ultra-nationaliste de grande influence. Le maire  refuse un spectacle de danses orientales, il a fait adopter une charte anti-migrants qu’il ne veut pas accueillir…en tout bon anti-républicain !

On comprend mieux à qui on a à faire pour illustrer ce qui se passe là où il se trouve parachuté, après avoir tenu une boîte de nuit plusieurs années en Croatie. On connaît la méthode : Mr le maire vend à prix raisonnables des terres communales et fait vendre des propriétés privées pour agrandir la zone en bord de mer et attirer des promoteurs qui vont s’en mettre plein les poches…et distribuer des pots-de-vin ici et là ! Tant que pas vu, pas pris ?

Comme Lansade a pris au sérieux la gravité de ce qui lui arrive, il en a profité pour rappeler qu’il avait déjà dit que c’était son dernier mandat et qu’il reprendrait ses activités favorites dans l’immobilier et l’export-import, vastes secteurs dont la transparence n’est pas la plus évidente caractéristique.

S’il quitte son poste de maire, on ne le retiendra pas, le plus tôt sera le mieux.

C’est l’après qui nous préoccupe

René Fredon

Cogolin: Lansade le sulfureux maire (Reconquête) quitte la polique, dit-il