L’opération de police, la troisième en quelques semaines, à la cité Berthe a confirmé la présence de squatters dans quelques appartements, Parmi les 500 vacants une centaine de logements seraient illégalement occupés et abriteraient des familles de sans-papiers de toutes nationalités.
S’il est normal que THM -qui a absorbé “Terres du Sud”– fasse évacuer ces logements, la section du PCF de La Seyne considère qu’il ne suffit pas d’alerter les services sociaux. Il est aussi de la responsabilité de THM ainsi que celle de la municipalité de veiller à la prise en charge des familles pour qu’elles ne soient pas jetées à la rue, même si elles ne sont pas en règle avec la procédure de demandeurs d’asile. C’est également de la responsabilité de l’Etat, donc des préfectures.
Il s’agit d’êtres humains que nous nous devons d’accueillir dignement avant que les services compétents examinent leur requête. Nous savons aussi que les centres d’hébergement sont très insuffisants, manquent de places, de personnels et de moyens financiers.
La non-prise en compte de la loi SRU met les élus qui la contestent dans l’illégalité, d’autant qu’elle a été rendue pérenne tout récemment. La municipalité BICAIS a fait le choix de ne pas construire de logements sociaux, cela aura un impact financier sur les finances de la commune. Le logement social est en régression à La Seyne, alors que les besoins sont immenses et que des centaines de familles sont à la rue, n’ayant comme seule solution le squat ou de tomber dans les mains de marchand de sommeil.
Les policiers n’ont pas trouvé de drogue dans leurs recherches. Le trafic n’en continue pas moins et la violence qu’il génère est une des conséquences de l’explosion de la précarité et de la pauvreté, qui sont en temps de pandémie encore plus dévastatrices parmi les populations de nos cités.
Précarité et pauvreté qui font que les véhicules se réparent sur l’espace public. Il y a là une réflexion à mener : si les épaves ne doivent pas s’enkyster des solutions sont à trouver pour que les habitants de nos cités puissent maintenir leurs véhicules en état de marche et de sécurité, pourquoi pas avec la création d’un garage associatif.
Nous ne combattrons pas une politique libérale d’austérité exclusivement avec des moyens policiers, des amendes, de la stigmatisation d’une population précarisée, d’atteinte au service public, de baisses de logements sociaux et de pouvoir d’achat etc… mais en changeant d’orientation politique radicalement..
C’est toute l’importance du vote communiste qui est posé pour peser dans ce sens-là avec nos concitoyens .Puisses-t-il en prendre rapidement conscience ?
“Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action.” …
Victor Hugo