Si le bloc communal est progressivement mis sous tutelle par le gouvernement, la
contractualisation financière État / Collectivités territoriales constitue une force de frappe
supplémentaire pour atomiser les pouvoirs locaux !
Dès juillet 2017, lors de la Conférence Nationale des Territoires, Emmanuel MACRON
annonçait déjà une ponction de 13 milliards d’euros sur les collectivités locales pour
la durée du mandat. Il actait en même temps la suppression de la taxe d’habitation sur
trois ans générant ainsi une perte de ressources de l’ordre de 10,5 milliards.
Il se plaisait même à rajouter : « Il n’y aura pas de baisses brutales des dotations mais
les collectivités devront baisser leurs dépenses de fonctionnement. » Cette injonction aura
été suivie d’acte sous la forme de ce « contrat » pervers qui place les Communes sous
tutelle du Préfet.
Sans conteste, l’État privilégie très clairement les Régions et les Métropoles pour
relayer sa politique de concentration urbaine plus apte à capter et à concentrer
les capitaux au service d’intérêts financiers.
Ce phénomène favorise la généralisation progressive des privatisations à l’échelle
métropolitaine : en se voyant confier la gestion groupée de services publics locaux, les
sociétés privées détiennent à terme un quasi-monopole.
Cette recentralisation des compétences vise uniquement l’optimisation des profits au
détriment du développement social et humain de nos territoires.
Le gouvernement ne peut en aucun cas substituer aux choix démocratiques des
citoyens sa volonté acharnée de destruction du service public ! Nous avons mandat pour y
faire obstacle !
À quoi sera désormais réduite l’instance municipale sinon à la gestion tronquée et
extrêmement partielle de quelques compétences sans moyens suffisants dédiés ?
Quels rôles se verront assigner les élus locaux dont on étrique sans cesse les pouvoirs
réels et la capacité d’action ?
Quelle utilité sociale restera-t-il de politiques publiques locales précarisées ?
Le réservoir démocratique des communes sort extrêmement fragilisé de ces dogmes
libéraux adoptés par principe. Partout, en interne et en externe, il nous faut les mener à
l’échec !
Devons-nous constater à huis clos la perte de nos prérogatives locales, le déclin de
notre autonomie et l’extinction de notre rôle social de proximité ?
Notre rôle d’élus locaux doit nous inciter à « démocratiser » cette décision en la faisant
connaître de nos concitoyens pour éveiller leurs interrogations, pour recueillir leur
indignation et défendre à leurs côtés le pacte municipal qui nous lie à eux !
Nous demandons ainsi que ce voeu soit populariser dans nos quartiers, auprès de nos
habitants et de nos usagers.
Provoquons cette convergence pour mieux lutter !
Le Groupe des élus communistes propose ainsi l’organisation d’un rassemblement
symbolique reliant nos quatre quartiers pour élargir cette protestation à ceux qui nous ont
donné mandat pour les écouter, les représenter et les défendre.
Merci de votre attention.
Christian BARLO responsable du Groupe PCF