La paix au cœur, du pain sur la planche !
Le retour au pouvoir du milliardaire fasciste Trump, flanqué de Musk, a fait vibrer la bourse et un électorat renforcé, surtout blanc et masculin, séduit par un nationaliste vulgaire, violent et outrancier hors limite, possédant un casier judiciaire bien rempli qu’il veut faire « sauter »…comme Netanyahou ! En verrouillant le pouvoir.
Il ne va pas nous simplifier la tâche, cela va de soi. Ni la vie qu’imposent aux peuples les maîtres de la finance au pouvoir dans les pays capitalistes. Il y en a aussi en Chine, mais sans pouvoir politique. D’ailleurs le pays est mal supporté par l’occident, à la fois partenaire et concurrent des E.-U et autres « grandes puissances ».
La Chine occupe la seconde place dans le monde du fait de son développement économique et social. Et de son milliard et demi de consommateurs. Elle construit un vaste ensemble de pays sur tous les continents, sans cohérence idéologique, qui échappent, proportionnellement à leurs échanges, à la domination financière et monétaire des Etats-Unis tout en préconisant la coexistence pacifique et une plus grande autorité de l’ONU paralysée par les Américains.
Un ensemble non exclusif, qui concerne la moitié de la population de la planète et qui empiète sur les intérêts du plus riche et plus puissant leader capitaliste, qui se prend toujours pour le gendarme du monde, dominant les peuples de sa richesse, du dollar et de son armement. Sinon leur industrie est en friches et leurs protections sociales quasi nulles. Ils n’ont plus les mêmes réserves ni la même avance technologique et économique mais tiennent bon la corde, sur le plan militaire et la recherche.
A l’évidence, mais pas encore pour tout le monde, le capitalisme porte en lui la guerre. Ceux qui la décident ne la font pas mais les marchands d’armes y trouvent leur compte. Avec une justification qui se veut imparable: « il y a toujours eu des guerres !..» Est-ce une raison pour les entretenir, par principe vu le niveau de destruction auquel nous sommes arrivés ? Ainsi que pour l’argent qui ne va pas à la vie mais dans des poches bien ciblées
Les bilans humains sont terribles en Palestine et en Ukraine où les E.-U sont directement impliqués. L’Ukraine, Trump parle de s’en retirer, avec l’OTAN et de laisser à l’Europe la charge de se protéger. Et de se financer. On attend la suite.
C’est dans le contexte de la 1ère guerre mondiale que se sont crées le parti communiste de Russie en octobre 1917 et le PCF en décembre 1920. La paix était et est toujours la condition à laquelle aspirent tous les peuples, indispensable à l’épanouissement du communisme qu’a dénaturé le stalinisme. Le PCF tient au sens de ce mot synonyme de partage des richesses, fruits du travail des hommes, des femmes et, très longtemps, des enfants. Ce qui appelle l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Lénine disait que « le fascisme c’est le capitalisme en décomposition », Brecht en confirmait le sens : «le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie bourgeoise mais son évolution par temps de crise ». Plus d’un siècle plus tard ça n’a pas pris une ride.
Et pourtant, voilà revenues les années 30 et, malgré les commémorations, effacés les conquis sociaux du front populaire, de la Résistance, de la Libération, des trente glorieuses, de mai 68 et des grands mouvement sociaux postérieurs, tandis que l’URSS disparaissait de la scène politique mondiale. Etait-ce la fin de l’histoire ?
Les communistes, les progressistes, jeunes et moins jeunes, vivent très mal cet épisode de résurgence de ce que nous croyions avoir éradiqué : le fascisme puis le nazisme dans toute leur horreur et leurs 60 millions de morts. Avec en plus, l’expérimentation de la bombe atomique sur deux villes du Japon par les Américains !
80 ans après, l’extrême-droite reprend de l’influence dans tous les pays occidentaux se réclamant du capitalisme, les Etats-Unis ayant ouvert l’ère industrielle au 19è siècle.
Aujourd’hui elle est en concurrence sérieuse avec la Chine, principalement, qui n’a conquis son indépendance qu’en 1948 dans la foulée de la dynamique des peuples vainqueurs du nazisme, de l’URSS, de l’Europe et de l’Amérique, fortement aidés par les pays alors colonisés.
Et voilà que réapparaît à l’horizon « le vol noir du corbeau sur nos plaines », les uns s’en réclament fièrement, en Allemagne et en Autriche, comme par hasard, ou en s’insurgeant de la comparaison par nécessité tactique : se rapprocher de la droite traditionnelle et récupérer les votes populaires à qui ils promettent ordre, sécurité, nationalisme, xénophobie, religion…sus à l’immigration ! Ils admirent Trump qui était déjà leur modèle.
La crise ce n’est pas l’immigration, c’est le capital !
Plus que jamais, c’est l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat des plus modestes qui préoccupent les familles. L’inégalité sociale et fiscale grandit en même temps que l’accumulation des profits privés et des ultra-riches qui ont la haute main sur l’industrie, l’agriculture, le commerce, la finance, les multinationales, la communication et les choix imposant la surconsommation après la surproduction du moins destinées aux plus aisés et la sous-consommation aux plus fragilisés, traités « d’assistés et de fainéants » qui nuiraient à la cohésion sociale.
Le tout aggravé par les dérèglements climatiques, du fait de nos modes de production et de consommation affectant toute la chaîne alimentaire et sanitaire par l’usage de produits carbonés et chimiques polluant l’air, les mers et la terre…depuis deux siècles. La transition écologiste s’étire faute de moyens et de conviction des profiteurs privés qui ralentissent le mouvement pour des intérêts égoïstes.
Les privations seront pour les classes moyennes et populaires. Les droites, extrêmes ou pas, ne veulent pas voir que c’est le capitalisme qui est la cause des crises profondes et multiples dont nous ne sortons pas.
Cela ne nous réjouit pas et ne nous dit pas quelle en sera l’issue ? La colère des gens, le ras-le-bol, le désespoir, l’absence d’alternative, les polémiques à gauche et la baisse de son influence depuis le ralliement de Mitterrand à l’économie de marché, au «libre» échange, à la concurrence «non faussée» passant au social-libéralisme en 1983, renonçant, après dix ans de campagne, aux luttes et conquêtes nous rapprochant du socialisme.
Quelle déception si la gauche et la droite ne se distinguent plus, malgré le départ des ministres communistes ? Que sont-ils revenus y faire en 1995 si ce n’est cautionner les privatisations de Jospin chapeauté par Chirac. L’électorat communiste l’a fait savoir en 2002 au 1er tour : Jospin, 16,18% devancé par…J-M Le Pen, 16,86, J. Chirac, en tête, 19,88 ! Six autres candidats à gauche totalisaient 26,14% dont R. Hue, 3,37%. Avec Jospin la gauche faisait 42,42% ! On connaît la suite…
Une lumière dans le brouillard,
Non pas que les partis de gauche n’aient pas d’analyses et de propositions à la hauteur de l’enjeu, bien au contraire, ce sont les choix politiciens pour qu’ils n’accèdent pas au pouvoir, bien que premier des 3 blocs politiques à l’assemblée nationale qui les empêchent d’être entendus sur ce sujet essentiel.
Il s’agit d’une voix…japonaise, le philosophe marxiste Kosei Saito, qui pense que «le communisme de décroissance constitue l’alternative» pour entrer dans une nouvelle ère. (Son livre, «Moins ! La décroissance est une philosophie». Editions du Seuil).
Une voix qui nous rappelle que pour Marx «la pauvreté, la colonisation et la destruction écologique sont imbriquées. Si vous voulez vraiment abolir l’antagonisme des classes, vous devez aussi abolir l’exploitation de la nature. Cette base théorique marxienne nous sert à construire une alliance plus large entre les rouges et les verts dans l’anthropocène.»
Une invitation à approfondir la question universelle, au cœur de l’actualité.
René Fredon
https://www.pcf.fr/plan_climat_du_pcf
https://reseauactionclimat.org/que-vaut-la-liste-les-ecologistes-sur-le-climat/