C’est ce qu’exprimaient ce dimanche matin au rassemblement motivé et pacifique, sur la
place du Mûrier à Toulon, plusieurs centaines de personnes dont beaucoup de jeunes et de
femmes, pour que cesse l’escalade de la violence et des crimes de guerre décidés par le
gouvernement d’Israël à la suite de ceux de l’attaque terroriste épouvantable et insoutenable
du Hamas le 7 octobre qui avait fait près de 1.400 morts parmi les civils.es israëliens.
Une semaine après, ce sont plus de 4 300 civils.es palestiniens.es qu’on déplore, victimes
des bombardements israëliens de représésailles à l’intérieur de la bande de Gaza avant que
les chars entrent poursuivre le “nettoyage ethnique” de la population arabe “invitée” à
quitter les lieux alors que les frontières sont fermées et que l’eau, l’alimentation, les énergies,
les médicaments…y sont bloqués depuis une semaine !! Le plus grand hôpital a été
lourdement pillonné sans que l’on sache par qui ?
Il semblerait qu’en milieu de journée des convois humanitaires aient commencé à entrer à
Gaza où les pénuries s’ajoutent aux crimes de guerre accomplis, conduisant à la détresse des
familles en survie, de tout un peuple pris en otage qui n’a plus de logement, de nourriture,
d’eau, de quoi se soigner…et qui compte ses morts chaque jour plus nombreux.
La nuit dernière les bombardemets de Rafah, dans le Sud, ont fait au moins 80 morts et des
dégâts considérables. Et l’on nous annonce “une intensification des bombardements avec
une invasion terrestre” prochaine étape de la plus grande “liberté “donnée aux militaires
israëliens.
Autrement dit la terreur ne fait que commencer ! Les généraux, après le président extrêmiste
de droite, n’ont pas d’état d’âme. Cela fait 75 ans qu’ils ont réussi à priver les Palestiniens de
l’Etat indépendant qui leur était promis et Israël a saisi l’occasion d’élargir encore la
colonisation des terres palestiniennes.
Avec le soutien et l’aide des E-U, de l’Europe et de la France ! Non seulement ils
soutiennent, mais ils interdisent de manifester celles et ceux qui défendent la cause
palestinienne. Il y en a de plus en plus dans le monde arabe et même en Israël. Vouloir faire
passer pour des anti-sémites celles et ceux qui critiquent la politique d’un pays gouverné à
l’extrême-droite, c’est nous prendre pour des imbéciles. Comme quoi, en France Macron et
sa suite ont de sérieuses convergences. Ses conseils à Netanhyaou n’ont guère influencé son
inhumanité.
Ils sont allés jusqu’à interdire de manifester en faveur de la paix en Palestine, donc de l’arrêt
de l’escalade par le cessez-le-feu et le retrait de Gaza notamment ? Ils craignent surtout que
la véritable question de fond -un Etat pour la Palestine- ne reprenne toute sa place dans le
débat public, si l’on veut éviter le pire. Cela risquerait, en effet, de fâcher les va-t-en-guerre.
Sans oublier les marchands d’armes dont la France fait partie.
Le rassemblement d’hier à Toulon était imprégné d’une même volonté de rester mobilisés
pour éviter l’embrasement régional et mondial et rendre crédible la recherche de la paix en
Palestine.
En partant du principe que la vie d’un.e Palestinien.ne vaut autant que tout autre vie sur
terre. Toutes aspirent à la paix et à la sécurité. La puissance militaire d’un Etat ne lui donne
pas tous les droits ni celui de passer outre les résolutions adoptées à l’ONU. La sécurité et la
liberté de l’un ne peuvent pas être établies au détriment de celles de l’autre.
Chaque manifestant a conscience de ses limites mais aussi de sa force de persuasion, de
notre diversité et du respect qu’elle mérite. Plus encore quand il s’agit de dissuader le recours
à la guerre qui aggrave et ne résout pas, dans le temps, les différends que l’histoire a fait
naître.
René Fredon