La Seyne…suite mais pas fin : Colin en remet une couche !
A-t-il eu peur que la maire et son groupe de 14, même minoritaire, passent à l’acte et démissionnent ? JP Colin et son groupe de 21 se sont réunis le soir même de l’interview de Mme Bicais et le 1er adjoint a donné à la presse -qui n’était pas invitée- un communiqué qui sent fort la patte du chef.
On ne sait pas si les 21 étaient là mais l’introduction fait comme si elle voulait à la fois justifier et minimiser ce que le communiqué n’appelle pas une “scission“, contrairement à Mme Bicais, pas plus qu'”un acte de défiance” ni “une tentative de déstabilisation“! Diable mais qu’est-ce au juste qu’un tel groupe qui se crée en divisant celui d’origine conduit par la maire tout en prétendant mieux la soutenir ?
Serait-ce une plaisanterie, un acte irréfléchi qu’on regrette aussitôt ? Pas du tout, juste “Un appel, un moyen de se faire entendre pour continuer ensemble mais plus solidairement et plus collectivement.” De qui se moque-t-on ? Cela, après avoir écrit que les membres du groupe dissident en ont décidé ainsi et que “ce n’est pas rien…ils ne sont pas animés par de basses considérations” ! Il faut savoir : si ce n’est pas rien c’est que c’est sérieux sinon pourquoi ces échanges violents au sein de la même famille de pensée ?
Tout le monde a compris que le leader de cette dissidence c’est le 1er adjoint qui s’était fait remettre à sa place après l’avoir bien cherché début décembre 2020 par son initiative personnelle d’une lettre publique sans que N. Bicais ne soit au courant. Ce fut le premier “clash” provoqué par JP Colin.
Mme la maire devait publiquement exprimer sa “stupéfaction à la lecture de cette lettre : Mr Colin utilise des propos agressifs et à la limite de la diffamation à l’encontre d’associations et du comité de jumelage seynois que je ne cautionne pas…ni sur le fond ni sur la forme.”
Ce ne sont pas les adversaires politiques de la liste arrivée aux commandes, qui ont tenu de tels propos sur le 1er adjoint, c’est la nouvelle maire LR de La Seyne dont le 1er adjoint était, en principe, le “bras droit”. Elle le connaissait pourtant mieux que personne et, bizarrement ne l’avait pas sanctionné pour les propos diffamatoires qu’il avait tenus…
Il a récidivé par voie de presse en octobre dernier en envoyant un pavé dans le jardin de Falco qui a quitté les LR et à qui il reproche une moindre reconnaissance en matière d’aide financière de TPM à La Seyne …ce qui a également placé la maire, 2è adjointe de TPM en porte-à-faux. Après tout c’est leurs affaires. Oui mais les Seynois.es ne peuvent continuer d’assister à pareilles luttes intestines étalées sur la place publique, indépendamment des choix politiques qui marquent leur parti pris idéologique.
C’est leur crédit collectif qui est en cause. D’autant que JP Colin se targue “d’occuper bientôt un bureau à côté de celui de la maire” ?? Histoire de souligner son importance. Comme si c’était lui qui pouvait être le conciliateur qui allait faciliter les échanges, après avoir allumé la mèche qui a séparé la liste de droite victorieuse sur fond de forte abstention et de division à gauche.
Cerise sur le gâteau, le communiqué évoque le souhait” d’une gouvernance plus proche de ses élus...” ce qui devrait laisser la maire “enchantée” de si bons conseils et de si bonnes dispositions à son égard de la part d’amis qui ne lui veulent que du bien !
Ainsi va la décomposition d’une “majorité “LR-“centriste” et extrême-droite qui n’a que trop démontré la nature très libérale de sa gestion, c’est-à-dire conservatrice, anti-démocratique et anti-sociale. S’y ajoutent les objectifs de carrière des uns et des autres (Colin pour occuper le fauteuil de maire et Capobianco celui de député et on en oublie) quitte à se donner en spectacle.
On ne voit guère d’autre alternative que leur démission et le retour aux urnes.
René Fredon