Les quartiers populaires au cœur de la crise de la société!
21 camarades d’une vingtaine de fédérations ont participé à
la première réunion de la commission quartiers populaires
depuis le congrès, marquée par la mort de Nahel tué d’un
tir de policier. L’émotion et la réprobation était profondes devant la
mort de ce jeune mineur mais très vite les violences vont prendre toute
la place. Les habitants très inquiets exigent que le calme revienne ! Les
présents ont souligné le fait nouveau : ces événements ne se sont pas
limités aux grandes ZUP et quartiers politiques de la ville ; des incidents
nombreux ont éclaté dans des villes petites et moyennes, dans des
grands centres urbains, témoignant de la grave crise de la société française, au-delà des difficultés des quartiers populaires.
La crise sociale est au cœur de la fracture. Bas salaires, réformes du
RSA, boulots précaires, manque de services publics, fin du tarif réglementé du gaz, difficulté d’accès au logement… les habitants n’en peuvent plus de vivre au jour le jour sans espoir d’amélioration. Si peu
d’habitants et jeunes de ces quartiers ont participé aux manifestations
pour défendre la retraite, chacun a compris que le refus d’entendre de
Macron signifiait une nouvelle aggravation des conditions de vie de
celles et ceux qui peinent entre précarité et chômage à réunir les trimestres nécessaires, la misère à vie ! Les rapports de la police avec la
jeunesse des quartiers et pour parler sans tabou, la jeunesse issue de
l’immigration a largement été discuté. Les contrôles d’identité répétés
et injustifiés au faciès sont avérés. La loi de 2017 favorise l’usage abusif
des armes qui doit être sévèrement sanctionné. Nos députés avaient
voté contre cette loi. En même temps, les habitants réclament plus de
policiers pour lutter contre les trafics, particulièrement les stupéfiants,
les actes de délinquance qui aggravent leurs difficultés. Des camarades
de Marseille ont fait part de leur expérience. Alors que le nombre de
jeunes tués dans la guerre des trafics ne cesse de grimper, militants et
collectifs d’habitants interpellent l’État pour qu’il assure la république
partout et pour tous ! Un débat a été organisé à la fête départementale
avec la présence d’un syndicaliste policier… Il y a bien un combat à
mener pour une police républicaine, respectueuse des habitants dont la
mission première est de protéger les populations, dans nos quartiers
une police de proximité qui noue des relations de confiance avec les
habitants !
La commission travaillera à préciser le périmètre de son action et à
étayer la connaissance des quartiers ; la proposition est faite que
chaque fédération se fixe l’objectif de reconstruire au moins une cellule
dans un quartier populaire. Un tract est à disposition pour des initiatives cet été et un livret permettant d’intervenir sur une dizaine de
sujets essentiels se prépare pour la rentrée. Le tract national « réconcilier la nation, renforcer la république » et le plan de réconciliation
nationale par l’égalité républicaine sont un bon outil d’action dans les
quartiers, pour un parti en reconquête d’organisation et d’influence.µ
Marie-Christine Burricand
(959) • 12 juillet 2023