Lors de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, le maire de Toulon avait oublié de nous dire que l’ancien président de la République “qui ne laisserait pas tomber la France” était à la veille d’être rattrapé par la justice.
La cour de cassation ayant rejeté tous ses recours, il va être jugé pour “corruption et trafic d’influence” dans l’affaire des écoutes téléphoniques. Ce sera une première sous la Vè république. Nonobstant les suites qui seront données à l’affaire Bygmalion sur “le financement illégal” de sa campagne de 2012.
Sans compter l’affaire lybienne qui en fait partie : une coquette somme obtenue de Khadafi (50 millions d’euros) pour laquelle il avait été mis en examen en mars 2018 pour corruption passive, après les révélations de Médiapart. Le volet judiciaire court toujours.
“Une France sous influence”, le livre de Pierre Péan et Vanessa Ratignier aux éditions Fayard, fourmille d’enseignements sur cette période dont un des rebondissements revient à la surface avec les circonstances de l’attribution de la prochaine coupe du monde au Qatar et du rôle particulier de…Sarkozy qui aime le foot-ball et qui s’est beaucoup investi pour ce pays et pour qu’il finance le grand club parisien moyennant quelques avantages fiscaux pour ses investissements immobiliers.
Sujet d’actualité qui soulève un peu de vase malodorante sur ce qui s’apparente à un trafic d’influence. Une instruction est ouverte.
Ajoutons-y la condamnation toute fraîche de Balkany, grand ami de Sarkozy depuis plus de 30 ans, à 7 ans de prison ferme requise par le parquet financier pour corruption, fraude fiscale et blanchiment. Jugement en octobre. Il s’en sort bien et à traversé des décennies sans trop d’encombre si ce n’est des condamnations dès 1996, confirmées en appel prise illégale d’intérêt et fausses déclarations fiscales contre le couple. Pécadilles pour ce proche des présidents de la République.
On comprend que Sarkozy ne soit pas en situation de “sauver les LR”, encore moins le pays comme le lui demandent de braves gens dont la pendule a dû s’arrêter.
Voilà qui tombe mal pour Falco qui se faisait de sa rencontre avec Nicolas un tremplin pour se lancer dans sa 4ème mandature. C’est un peu comme s’il était allé chercher Fillon ou Balkany comme cautions morales alors que sa formation est passée sous la barre des 10 % aux européennes, (10,65 à Toulon, la moitié de LREM, le 1/3 du RN) plongeant les électeurs de droite dans la plus grande perplexité.
Tout ce qu’il a trouvé à dire c’est que la candidate LREM, de par son parcours sinueux, sera à la tête d’une liste de…gauche ! Au moment où E. Philippe appelle à des rassemblements LR+LREM contre le RN pour ne pas diviser les voix de droite ?
Falco devrait éviter ce genre d’argument politicien, il sait très bien que LREM mène une poltique de droite qui lui fait de l’ombre. C’est cette dualité à droite qui affaiblit ses chances de l’emporter. Il l’a très bien compris.
RF