Après 13 mois de “détention administrative” en Israël, sans la moindre charge contre lui, le jeune avocat de 33 ans a retrouvé la liberté dimanche matin. Un soulagement et une grande victoire pour celles et ceux qui n’ont cessé de dénoncer son arrestation et les prolongements successifs de sa détention arbitraire.
Dimanche dernier son épouse Elsa était sur la grande scène de la Fête de l’Humanité, entourée de membres de son comité de soutien. Vivant en Palestine, elle n’avait pu voir son mari, interdite de territoire, durant ces 400 jours. Un isolement qui procède d’une volonté de miner le moral des prisonniers palestiniens qui sont encore des milliers -dont Marwan Bargouti, l’un des dirigeants -, tandis que se poursuit la colonisation de la Palestine, au mépris du droit international et de toutes les résolutions adoptées par l’ONU.
Israël disposant de la supériorité militaire et de l’appui inconditionnel des Etats-Unis et de son président, n’entend pas changer de stratégie et poursuit l’annexion des territoires palestiniens dans le but de la rendre irréversible. D’autant que Netanhiaou a fait adopter une loi d’apartheid qui précise qu’il est un Etat juif.
Le fait de n’avoir pu fournir aucune charge contre Salah Hamouri pour en faire un “terroriste” ne l’a pas empêché de le priver de liberté, comme tant d’autres et de provoquer ainsi un peuple dont il ne reconnaît plus les droits fondamentaux et qu’il humilie un peu plus chaque jour.
Le comité France-Palestine se réjouit de la libération de Salah Hamouri et espère qu’il pourra vivre au plus tôt à Jérusalem et se déplacer librement. Il envisage de le recevoir en France dès que possible.
Ce ne sera pas au moins avant 30 jours, car sa libération s’accompagne de conditions restrictives notamment qui pourraient encore donner prétexte à de la détention.
Interrogé par le journal “l’Humanité”, Salah Hamouri a tenu à remercier toutes celles et ceux qui lui avaient témoigné leur solidarité par de multiples initiatives et démarches auprès des autorités françaises pour qu’elles s’impliquent vraiment et publiquement pour que soient reconnus les droits du peuple palestinien et condamnées les pratiques de l’Etat d’Israël qui n’en font pas un état de droit mais un adepte de la force et du fait accompli.
RF